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Au commencement étaient… les réflexes archaïques. 

On ne peut pas parler d’immaturité du système nerveux sans parler des réflexes archaïques, puisque la maturité dudit système dépend de l’évolution des réflexes et notamment de leur intégration.

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Un réflexe est une réponse involontaire à un stimulus ou en réaction à une situation particulière. Lors d'une chute, il y a de grandes chances pour que nous portions les mains en avant pour protéger notre visage : c'est le réflexe de parachute. 

Si une poussière entre dans notre nez, nous allons éternuer pour l'évacuer.

D'autres réflexes sont effectués sans que nous y pensions, comme la respiration ou le cillement des yeux. 

Les réflexes archaïques (ou primitifs) font partis de notre logiciel de survie. C’est un programme prédéterminé, constitué d’un répertoire de gestes involontaires et stéréotypés.

Par exemple, mettez votre doigt au creux de la paume d’un nouveau-né, il le serrera à coup sûr. Il s’agit là du réflexe palmaire d’agrippement.

Si vous déplacez votre doigt dans sa bouche, il le tètera à coup sûr aussi. On assistera ici au déclenchement du réflexe de succion.

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Durant les premiers mois de vie post-natale, les réflexes archaïques vont être activés, sollicités, utilisés, afin d’arriver à leur pleine maturité. Tous les gestes de bébé lui permettent de se développer, rien ne se fait au hasard. En maturant ainsi, ces gestes involontaires laissent place peu à peu aux réflexes posturaux pour assurer le maintien du corps, l’équilibre et la coordination (comme le réflexe de parachute mentionné plus haut). Les réflexes primitifs rentrent dans leur phase de « décroissance » c'est-à-dire d’intégration tout en permettant l’émergence de gestes maîtrisés et controlés, de plus en plus fins et précis.

Au coeur de notre développement

Les réflexes archaïques sont gérés par la partie la plus ancienne de notre cerveau, le cerveau archaïque justement. La répétition des gestes stéréotypés de ce programme participe à la maturation du système nerveux mettant en place toutes les connexions neuronales nécessaires au traitement des flux sensoriels et aux apprentissages cognitifs et moteurs, gérés, eux, par le cortex, la partie la plus récente de notre cerveau. 

Pour différentes raisons, il arrive que des réflexes archaïques ne s'intègrent pas tout à fait. Ils entraveront alors le bon développement de ces connexions en se comportant comme des parasites, bloquant la mise en place de compétences motrices abouties, l’acquisition de la latéralité, la capacité à s’orienter dans l’espace ou à gérer ses émotions. L'équilibre tant physique qu'émotionnel sera perturbé, et perturbera à son tour la capacité d'attention et de concentration de l'enfant, ainsi que sa rentrée dans les apprentissages scolaires.

Autrement dit, si c'est toujours le cerveau archaïque, au niveau inférieur, qui est aux commandes, le cortex, au niveau supérieur, ne peut pas devenir le boss à son tour. 

Les enfants vont alors mettre en place des schémas de compensations pour s'adapter à ces difficultés, mais chaque geste ou apprentissage peut devenir couteux en énergie. Sans automatisation du geste, comme écrire par exemple, le cerveau ne peut pas être disponible pour une autre tâche en simultané, comme écouter la maîtresse en même temps, ou tout simplement penser au mot suivant. 

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